Plastic bag
Vidéo, son, 10 minutes, 2018
Il semblerait que ce qu’on jette à la mer finisse toujours par revenir.
La hausse générale des océans et de la mer Méditerranée a entraîné avec elle un nouveau phénomène qui inquiète de plus en plus la Commission européenne. De nouvelles formes de marées viennent déposer des piles de déchets et de sacs plastiques sur ce que les habitant·es appellent désormais les « rivages urbains ». L’Europe tire la sonnette d’alarme face à ce fléau qui transforme les espaces boisés, collines et parcs d’Athènes, en déchèteries à ciel ouvert. Face à l’acropole, Philopappou hill n’est pas épargnée. La végétation se confond avec les matières plastiques, les aloe vera sont couverts de sacs fins et translucides, les branchages et arbustes sont drapés de déchets ménagers de toute sorte. La municipalité s’inquiète des conséquences de ces marées sur l’activité touristique. Les frontières du rivage urbain pénètrent de plus en plus dans la ville, redessinant en profondeur la carte d’Athènes.
Il est question d’un cheval qui tourne en rond attaché à un arbre, d’aloe vera fatigués rampant sur le sol, il est question de piles de déchets sur les collines d’Athènes, et de sacs plastiques bleus.
Installation vidéo, téléviseur, film plastique, palette, sac plastique, sable
Vue d’exposition, HEAR, 2019